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L’accès à l’agriculture durable

L’accès à l’agriculture durable

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ARPOM spécialiste et solidaire du monde agricole

La presqu’île de Plougastel est une terre d’agriculteurs émérites, toujours à la pointe de l’innovation et fiers notamment de produire depuis 300 ans une fraise de qualité inégalée.
Beaucoup de dirigeants de notre association, à l’instar de son fondateur Joseph Malléjac, sont des professionnels du monde agricole. Et tout naturellement, depuis 30 ans ils se sentent concernés par les difficultés évoquées par les maraîchers burkinabé qu’ils rencontrent lors de chaque mission. D’autant plus que les moyens de subsistance des familles rurales dépendent très directement du niveau des récoltes.

Plusieurs micro-projets agricoles ont été initiés et financés au Burkina Faso :

  • reboisement de zones agricoles et forestières
  • création de petits barrages de rétention des eaux de ruissellement
  • fourniture de système d’arrosage «goutte à goutte»
  • approvisionnement de grillages et de plantes pour des activités de maraîchage

Malheureusement ces diverses actions ponctuelles n’ont pas réellement généré les effets bénéfiques escomptés. Et le Burkina est régulièrement confronté à des situations de faim critique.
Ainsi, lors d’un déplacement effectué au début de l’année 2017 dans la province du Sanguié, nos représentants ont été alertés sur une grave menace de famine dans le village de Tyalgo. A cause de la faiblesse des rendements des dernières récoltes, les greniers de stockage des céréales (mil et sorgho) affichaient un niveau anormalement bas. Certaines familles d’agriculteurs se voyaient contraintes, pour se nourrir a minima, de puiser dans les semences destinées aux prochaines cultures !
Sensible à la détresse des villageois, l’équipe d’ARPOM a décidé sur place de lancer en urgence un approvisionnement local de céréales (riz et maïs) : De retour en France, ARPOM a lancé l’opération «Un sac de riz pour Tyalgo» en faisant appel à la générosité du public, notamment les habitants de Plougastel-Daoulas et de sa région. Les fonds collectés ont permis de financer l’achat de ces céréales.

Sam Tokoro BACYE – un agroécologiste dans l’âme

Lors de leurs séjours dans la province du Sanguié (Centre-Ouest du Burkina) les équipes d’ARPOM ont croisé à plusieurs reprises celle d’un personnage singulier qui expérimente et promeut un modèle d’agriculture encore balbutiant en Afrique: celui de l’agroécologie, dont le père fondateur est Pierre Rabhi.

Dans un reportage filmé qui lui est consacré, Sam définit l’agroécologie comme «un ensemble de techniques basées sur l’interaction entre le maraîchage, les cultures hivernales, l’élevage, l’arboriculture, la semence».

Selon Sam, cette agriculture circulaire sans produit chimique de synthèse permet, sous réserve d’être bien maîtrisée, une plus grande rentabilité tout en sauvegardant la santé des consommateurs et des sols. Il approuverait certainement le groupement de maraîchers de Plougastel, qui utilisent dans leurs serres des insectes d’ élevage comme prédateurs des parasites de la tomate.

ARPOM s’est laissée convaincre que la démarche proposée par cet expert local constituait une alternative viable et pleine de promesses pour les familles rurales du Sanguié vivant d’une agriculture dite de subsistance. D’autant plus que des échanges avec l’association française «Terre & Humanisme» qui dispose d’une équipe permanente à Ouagadougou, ont confirmé que le projet porté par Sam Bacyé était très solide.

Le projet agroécologie à Tyalogo

    En accord avec les représentants du village de Tyalgo, ARPOM a passé un contrat à l’association APAD-Sanguié fondée par Sam BACYE pour:
  • former une quarantaine de paysannes et paysans aux techniques agroécologiques
  • délivrer aux apprenants du petit matériel agricole et des semences
  • creuser des puits permettant l’irrigation des cultures maraîchères «bio» au sein d’une parcelle dédiée du village de Tyalgo. Le cycle de formation s’est déroulé pendant la saison des pluies, de novembre 2019 à mai 2020.

Des actions de suivi – évaluation seront nécessaires pour étudier les suites à donner à cette première phase de transition.
Nous serions ravis que dans un avenir proche, nos amis maraîchers du Sanguié produisent des jolies fraises «cousines» de celles cultivées à Plougastel.